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Qui a tué la communication ?

Neurosciences | Trucs et astuces
Posté le 22 Sep, 2022
par Toscane accompagnement

Comment rendre plus vivants, et donc plus efficaces les rendez-vous, réunions, les entretiens? Tous ces rituels qui font l’essentiel de nos agendas peuvent (et devraient toujours) être des moments intenses, vibrants, où chacun se sent à sa juste place, sans voir le temps filer. Pour cela, la première règle est de créer un climat de sécurité en ayant identifié et nommé ce que nous désignons comme les tueurs de communication. Au nombre de cinq, nous les dénonçons ci-après :

L’ironie et la dérision :
sont sur les deux premières marches du podium, pour leur apparente innocuité et leur puissance de destruction. L’ironie et la dérision sont des boucliers de protection qui font remonter la communication en superficialité : « Pourquoi voulez-vous que je tente une parole personnelle si je risque de recevoir un “scud” » ? Du coup, plus rien ne se dit vraiment… ce qui est l’intention véritable de l’ironie. Car, au fond, dans beaucoup de collectifs, il y a un désir inconscient que rien ne se dise vraiment, car la vérité y est dangereuse.

La violence verbale et les jugements de valeur personnelle :
les tensions et les oppositions d’intérêts ou d’opinions sont normales. Mais, si on laisse les échanges dériver en violence verbale, tout se fige et se transforme en opposition de personnes. La recherche de ce qui est bon pour le projet ou l’organisation se transforme en besoin d’avoir raison, et les arguments en jugements de valeur personnelle.

La parole coupée et le manque d’écoute :
se faire régulièrement couper la parole est épuisant. Pour « survivre », on est obligé de « monter le ton » : c’est alors que les mots dépassent la pensée. Avoir le sentiment de ne pas être écouté est frustrant et laisse un goût amer de non-existence.

Les non-dits :
proches de la langue de bois, les non-dits sont le signe que la vraie vie se tient à l’extérieur des portes de l’équipe et notamment dans les couloirs.

Les apartés :
en réunion, ou en formation, ils détruisent la concentration. Peut-être même que ce qui se dit dans tel aparté était important pour faire avancer les choses. Que d’énergie et de partage d’expérience perdus dans les apartés. Proposons de mettre ce matériau au milieu du collectif.

Et si, en début de réunion, on rappelait les tueurs de communications à l’équipe? Nous conseillons d’ensuite donner 5 minutes par écrit en silence à chacun pour exprimer sa propre perception : les moments où l’équipe vit bien et où les tueurs ne sont pas activés, les moments ou situations récents où les tueurs se sont invités, avec quelles conséquences…

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